La suspension de RFI et France 24 dénoncée au-delà des frontières

La décision de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) de suspendre les médias RFI et France 24 est toujours dénoncée tant au Togo qu’au-delà des frontières.
Dans une déclaration rendue publique ce mercredi, la CGT (Confédération générale du travail) dénonce une nouvelle attaque contre la liberté de la presse et dit apporter un soutien total et inconditionnel aux confrères visés par cette décision répressive.
La puissante organisation syndicale des travailleurs de France, souligne que la suspension de RFI et France 24 s’inscrit dans une stratégie autoritaire claire : museler toute voix dissidente, verrouiller l’information, et imposer une propagande d’Etat. Elle appelle la direction de France Médias Monde à ne céder à aucune pression. « Face à la brutalité des régimes autoritaires, il est impératif d’opposer une solidarité sans faille à celles et ceux qui, sur le terrain, exercent leur métier avec rigueur, courage et détermination », écrit la CGT.
L’organisation syndicale rappelle qu’après les journalistes de RFI et de France 24 tous les médias internationaux et tous les journalistes indépendants seront pris pour cible.
Dans sa déclaration, la CGT rappelle que les accréditations ne sont plus délivrées aux journalistes internationaux souhaitant se rendre au Togo, depuis plus d’une année. « Une censure concomitante à une réforme constitutionnelle taillée sur mesure pour instaurer une présidence à vie au profit de Faure Gnassingbe », explique-t-elle. Tout en exigeant que « les journalistes puissent continuer à informer librement, sans menaces ni représailles ».
Par ailleurs, la CGT attribue la responsabilité de cette suspension exclusivement aux autorités togolaises. « Rien, absolument rien, ne saurait justifier cette mesure liberticide », s’indigne-t-elle. Avant d’appeler la direction de France Médias Monde a prendre position clairement et soutenir ses « équipes de terrain, en première ligne face à la répression ».