Face aux crises qui secouent certaines régions du Togo, notamment au nord, l’éducation reste un pilier à défendre. C’est tout le sens donné à l’édition 2025 de la Semaine mondiale d’action pour l’éducation (SMAE), officiellement lancée le 25 juin à Niamtougou, sous le thème : « L’éducation sauve des vies : protégeons l’éducation dans les situations d’urgence ».
L’initiative, portée par la Coalition nationale togolaise pour l’éducation pour tous (CNT/EPT) avec l’appui de Education Out Loud (EOL) dans le cadre du projet PAEQET-Togo, vise à alerter l’opinion sur la nécessité de garantir un accès à l’éducation pour tous, même en contexte de crise sécuritaire, sanitaire ou humanitaire.
Au cœur des échanges : la protection de l’école comme espace de sécurité, d’espoir et de continuité, y compris pour les enfants les plus vulnérables – filles, enfants handicapés, déplacés, réfugiés ou issus de minorités. Des panels thématiques ont permis d’aborder les stratégies nationales et communautaires à adopter, notamment en matière de financement durable, d’implication citoyenne et d’approche inclusive dans les zones à risque.
Le président du conseil d’administration de la CNT/EPT, Kodjovi Houndjovi Assogba, a rappelé que la situation sécuritaire dans les régions septentrionales, marquée par la menace terroriste, perturbe gravement la scolarisation : fermetures d’écoles, déplacements forcés, violences de genre… autant de défis qui creusent les inégalités d’accès à l’éducation. Il a souligné l’urgence de renforcer l’offre éducative, en particulier pour les filles et les enfants marginalisés.
Pour sa part, le directeur régional de l’éducation de la Kara, Kirong Patibouyou, a insisté sur les réformes engagées par l’Etat togolais, notamment l’adoption récente d’une stratégie nationale d’éducation inclusive pour 2025-2030. Il a exhorté les collectivités locales, partenaires techniques et financiers, enseignants et parents à faire front commun pour préserver l’école comme un refuge, même en temps d’incertitude.
Présent à la cérémonie, le préfet de Doufelgou, Zato Kourah, a salué la pertinence de cette mobilisation, tout en rendant hommage aux communautés qui, malgré les menaces, continuent de soutenir l’éducation avec détermination.
La rencontre a des autorités éducatives des régions de la Kara et des Savanes, des inspecteurs, représentants d’OSC, parents d’élèves et élèves. Une synergie nécessaire pour que, partout au Togo, l’école reste une réalité et un droit.
