
Dans une déclaration, la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) plaide pour un meilleur traitement des enseignants nouvellement recrutés. Elle évoque les difficultés financières auxquelles doivent faire face ces nouveaux fonctionnaires puisqu’ils sont privés de leur salaire durant les six premiers mois de leur embauche. Pour la LCT, cette pratique est inacceptable et constitue une violation flagrante des droits fondamentaux des travailleurs. « Comment peut-on exiger d’un fonctionnaire qu’il assure ses fonctions avec dévouement et efficacité, alors même qu’il est privé de sa rémunération pendant une si longue période ? », s’interroge Dr Emmanuel Sogadji.
Déclaration N°010 /08 de la Ligue des consommateurs du Togo (LCT) Relative à la situation des nouveaux enseignants recrutés
La Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) se réjouit de la proclamation des résultats du concours des enseignants et professeurs d’école. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des réformes indispensables pour améliorer notre système éducatif et garantir un enseignement de qualité à nos enfants. Nous saluons l’engagement des nouveaux lauréats qui, par leur succès, viennent renforcer les équipes pédagogiques et contribuer à l’avenir des enfants.
Alors que ces derniers sont censés renforcer le corps enseignant et contribuer à l’amélioration de la qualité de l’éducation dans notre pays, il nous revient de signaler qu’ils sont contraints d’attendre jusqu’à six (6) mois, voire plus, avant de percevoir leur premier salaire.
Cette pratique, qui perdure depuis plusieurs années et s’aggrave à chaque nouvelle vague de recrutement, est inacceptable et constitue une violation flagrante des droits fondamentaux de ces travailleurs. Comment peut-on exiger d’un fonctionnaire qu’il assure ses fonctions avec dévouement et efficacité, alors même qu’il est privé de sa rémunération pendant une si longue période ?
Les nouveaux enseignants, pour la plupart jeunes, loin de leur lieu d’habitation et sans revenus stables, se retrouvent plongés dans une situation de grande vulnérabilité, incapables de subvenir à leurs besoins élémentaires (logement, alimentation, transport, soins de santé) et à ceux de leurs familles. Beaucoup sont contraints de s’endetter auprès de proches ou d’institutions informelles pour survivre, les plongeant davantage dans un cycle vicieux de dettes difficile à briser.
La Ligue des Consommateurs du Togo rappelle que le salaire est la contrepartie du travail fourni et doit être versé en temps opportun. Les retards de paiement, surtout de cette ampleur, sont contraires aux principes de justice sociale et de respect des droits des travailleurs.
En conséquence, la LCT lance un appel pressant et exige des autorités compétentes, notamment, le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et du Dialogue Social ; le Ministère de l’Économie et des Finances de prendre toutes les dispositions nécessaires et urgentes pour mettre fin à cette pratique et d’assurer le versement régulier dans les délais impartis des salaires, dès leur prise de fonction effective.
Nous continuerons à suivre cette question de près et à œuvrer pour un environnement éducatif qui respecte les droits de tous les acteurs impliqués.
Pour la LCT,
Le Président
Dr Emmanuel SOGADJI