
Une pluie torrentielle s’est abattue dans la nuit du mercredi 4 juin sur plusieurs quartiers de Lomé, provoquant inondations, dégâts matériels et perturbations dans le quotidien des habitants.
Des secteurs comme Nyékonakpoè, Awatamé, Yokoè, Sagbado, Ségbé, Kégué-Zogbédji, Bè ou encore Kanyikopé ont été particulièrement touchés. Routes impraticables, maisons envahies par les eaux, bassins de rétention débordés : la capitale togolaise s’est réveillée dans un décor de désolation.
A Sagbado, Mme Evelyne, vendeuse de gâteaux, raconte avoir été réveillée en pleine nuit par la montée soudaine des eaux. « À 2h du matin, l’eau entrait déjà dans la terrasse. En quelques minutes, tout était inondé », confie-t-elle à l’ATOP.
Du côté de Yokoè, dame Mawudé, couturière, voit son atelier à nouveau sous l’eau. C’est la deuxième fois en une semaine. « Je ne peux plus travailler. Mes clientes ne viennent même plus », déplore-t-elle.
A Kégué-Zogbédji, François, un fonctionnaire, a dû braver les flaques pour se rendre au travail : « Toute notre maison est sous l’eau. C’est devenu éprouvant, physiquement comme mentalement ».
Les inondations n’ont pas seulement touché les habitations. Commerçants, artisans et conducteurs de taxi-moto ont vu leur matinée paralysée. A Adidogomé, les conducteurs de taxi moto, ne cache pas son exaspération :
« Les routes se dégradent vite parce qu’il n’y a pas assez de caniveaux. On voit des efforts ici et là, mais il reste encore beaucoup à faire pour canaliser les eaux dans la ville », confie un conducteur rencontré dans le quartier.
Si les autorités affirment œuvrer à l’amélioration du cadre de vie, les épisodes d’inondation rappellent la vulnérabilité persistante de la capitale face aux pluies saisonnières.
Pour de nombreux habitants, les scènes vécues dans la nuit du 4 juin ne sont malheureusement pas nouvelles, et la saison des pluies ne fait que commencer.