Le 14 août 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré officiellement la variole simienne urgence de santé publique à portée internationale (USPPI). Ceci du fait de la propagation de la maladie en République démocratique du Congo (RDC), épicentre de la pandémie.
Quelques jours après cette déclaration, la situation reste toujours alarmante. De plus en plus de cas son enregistrés dans d’autres pays aussi bien sur le continent qu’en Europe et en Asie.
Selon les données de l’OMS, l’épidémie de mpox est « active » dans 13 pays africains, mais la RDC représente à elle seule plus de 90 % des 3.500 cas confirmés de variole simienne. L’OMS relève ainsi une différence des taux de prévalence parmi les pays touchés sur le continent.
Les enfants sont les plus vulnérables
Particulièrement virulente la nouvelle variante du virus, le clade Ib, a été identifiée dans plusieurs pays avec un potentiel de transmission plus large. La grande inquiétude, c’est que les enfants de moins de 5 ans représentent près du quart des cas enregistrés.
Au Burundi par exemple le nombre d’infections a presque doublé en une semaine. Dans ce pays, près de 60 % des cas ont été détectés chez des enfants et des adolescents. Les enfants de moins de 5 ans représentent plus de 20 % des cas.
«La nouvelle souche de mpox constitue une menace sérieuse pour les enfants et les familles vulnérables», précise dans un communiqué Mme Etleva Kadilli, Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Est et Australe.
Le nouveau variant du virus a été signalé en Suède. En France, du 1er janvier au 30 juin 2024, 107 cas d’infection du virus (clade II), ont été signalés à Santé publique France. 21 cas ont été identifiés en juin pour l’ensemble du pays.
Dans un communiqué en date du 15 août, les autorités sanitaires togolaises ont annoncé avoir renforcé la surveillance épidémiologique.
Jean-Baptiste Edina
