Le 5 novembre, les Etats-Unis d’Amérique ont élu un nouveau président. Donald Trump qui a exercé cette fonction entre 2016 et 2020 sera de retour à la Maison Blanche le 20 janvier 2025. Dans la perspective de cette présidence, le monde entier se prépare. Sauf l’Afrique dont les dirigeants adoptent une posture attentiste. Dans la déclaration ci-dessous le Mouvement Martin Luther King tire la sonnette d’alarme et appelle les dirigeants africains à définir une démarche commune face à la présidence de Donald Trump.
Déclaration
Depuis l’élection historique de Donald Trump, le monde évolue à un rythme effréné, entre partisans et opposants du « trumpisme ».
L’Asie, l’Amérique, la Chine, la Russie, et l’Union européenne se mobilisent, réfléchissent et préparent leur stratégie pour les quatre années à venir. En Europe, une profonde inquiétude doublée d’une volonté de prévoyance pousse les dirigeants à envisager de nouvelles perspectives, indépendantes de la politique internationale de Trump et le sommet de l’Union européenne à Budapest en Hongrie ce 7 novembre, en est une manifestation claire.
Que fait l’Afrique pendant ce temps ?
Elle semble demeurer en marge de ce bouleversement global. Ses dirigeants se contentent de transmettre des messages de félicitations sans même envisager une rencontre d’urgence sous l’égide de l’Union africaine pour établir une position commune face aux conséquences potentielles de cette victoire. Fidèle à ses habitudes, l’Afrique semble être prête à subir les répercussions de cette transformation sociopolitique mondiale, sans s’unir ni anticiper les effets d’un monde en pleine mutation.
Au lieu de s’unir comme les autres continents pour adopter une position claire, les voix africaines risquent de rester éparpillées dans une maladresse coutumière, privilégiant le chacun pour soi.
Cette division, préjudiciable pour la cohésion et la crédibilité du continent, pourrait bien fragiliser davantage son influence et son avenir sur la scène internationale.
Pour le Mouvement Martin Luther King, les enjeux sont cruciaux, et l’Afrique ne peut plus rester en retrait et observatrice.
Par conséquent, le Mouvement Martin Luther King exhorte l’Union africaine à organiser un sommet sur cette question brûlante de l’heure afin de faire entendre la voix du continent et de revendiquer sa place sur le grand échiquier mondial. Comme le dit Jean de la Fontaine : « rien ne sert de courir, il faut partir à point. »
Lomé, le 11 novembre 2024
MMLK / La Voix des Sans Voix
