
Quelques jours après leur déclaration appelant à la prière pour le Togo, les évêques réagissent à nouveau sur l’actualité politique, notamment les manifestations des 26, 27 et 28 juin 2025. Manifestations réprimées dans le sang.
Dans une nouvelle déclaration, Monseigneur Alowonou et ses collègues expriment leur profonde préoccupation, affliction et tristesse vis-à-vis des événements « douloureux » des 26, 27 et 28 juin 2025. Ils décrivent des « faits d’une gravité inouïe » et condamnent « vigoureusement » des « violences inacceptables et insoutenables ». « Un usage aussi disproportionné de la force pour réprimer une manifestation, fût-elle illégale, est simplement inadmissible », soutiennent-ils, tout en rappelant aux auteurs « que les cris des innocents sont des lamentations qui montent vers Dieu ».
Les évêques tiennent à rappeler le caractère sacré de toute vie et la dignité inaliénable de la personne humaine. « La banalisation de ces principes fondamentaux de toute religion, culture et civilisation, conduit inexorablement au chaos », préviennent-ils.
Comme dans leur précédent message, et évoquant la crainte de Dieu et l’amour pour la nation, les évêques martèlent que « s’entêter à voir le vrai et à faire croire le faux est une violence morale qui brise la cohésion ».
Après un clin d’œil aux victimes et aux blessés, la Conférence des évêques du Togo (CET) invite les Togolais, particulièrement les dirigeants, les acteurs politiques, les Forces de Défense et de Sécurité et les leaders d’opinion, « à faire preuve de responsabilité, de retenue et d’engagement sincère pour la construction de notre pays ».