
Ce dimanche 23 mars 2025, le marché d’Akassimé, dans la commune Golfe 4 à Lomé, sera le théâtre d’une grande mobilisation politique. L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), les Forces Démocratiques pour la République (FDR) et Novation Internationale organisent un meeting pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « coup d’État constitutionnel » orchestré par le régime de Faure Gnassingbé.
Dans la même veine de la mobilisation populaire, une déclaration a été rendue publique ce 20 mars par plusieurs partis politiques et organisations de la société civile. Dans cette déclaration dénommée « Déclaration du 20 mars », Addi, Car, Cdpa, et Flambeau du peuple ont réaffirmé leur opposition au passage du Togo à un régime parlementaire sans consultation populaire. Pour ces partis politiques, il s’agit de manœuvres visant une monarchisation du pays, après 58 ans de règne de la famille Gnassingbé. Par conséquent, ils appellent à une transition politique.
Face à cette crise politique grandissante, les signataires de la « Déclaration du 20 mars » appellent le peuple togolais à la mobilisation et à la résistance contre cette nouvelle Constitution qu’ils jugent illégitime.
Même son de cloche dans la diaspora togolaise. Au niveau du Mouvement Freedom Togo – Mouvement de Libération Nationale, on estime que la vacance du pouvoir doit être constatée à compter du 4 mai 2025, date à laquelle le mandat en cours de Faure Gnassingbé devrait, selon eux, prendre fin.
De la manifestation annoncée par l’ANC et ses partenaires à la mobilisation de la diaspora en passant par la Déclaration du 20 mars, toute l’opposition semble mobilisée pour faire échec à la nouvelle constitution adoptée par le régime en mai 2024.
Malgré la réussite espérée des différentes initiatives, des questions se posent. L’opposition parviendra-t-elle à mobiliser face à un régime réputé pour ses sanglantes répressions ? Le peuple togolais pourra-t-il enfin prendre conscience de sa force face à un régime vieux de plus de cinquante ans ?