Le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a donné le 14 août dernier une sérieuse alerte quant à une flambée de la variole simienne (mpox). Selon le haut responsable, il a été constaté une recrudescence de variole simienne, le mpox, en République démocratique du Congo (RDC) et dans un nombre croissant de pays d’Afrique. Ce qui conduit l’OMS à déclarer l’urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Cette forme de variole est virulente et mortelle.
Selon le communiqué publié par l’OMS, la déclaration de l’USPPI est consécutive aux données présentées par des spécialistes de l’organisation et les pays touchés. Il en ressort que l’épidémie est susceptible de se propager dans d’autres pays d’Afrique, voire en dehors du continent. «L’émergence d’un nouveau clade de la mpox, sa propagation rapide dans l’est de la RDC et la notification de cas dans plusieurs pays voisins sont très préoccupantes », alerte Dr Tedros Ghebreyesus.
Pour y faire face, le patron de l’OMS préconise une action internationale. Tout en soulignant les efforts déjà déployés pour contrer la propagation de la mpox, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a déclaré que face au virus qui ne cesse de se propager, l’OMS intensifie les efforts par une coordination de l’action internationale en vue d’aider les pays à mettre fin aux épidémies.
L’inquiétude autour de cette nouvelle épidémie réside aussi dans le fait qu’on assiste à l’apparition d’une nouvelle souche sexuellement transmissible du virus responsable de la maladie. « Il faut maintenant agir de manière décisive pour éviter que l’histoire ne se répète », soutient-on à l’OMS.
En effet, originaire d’Afrique, la mpox (anciennement variole du singe) a été négligée pendant des décennies avant de provoquer une épidémie mondiale en 2022. C’est donc la deuxième fois en deux ans que l’USPPI est déclarée pour la mpox. Cette maladie causée par un orthopoxvirus a été détectée pour la première fois chez l’humain en 1970. C’était en RDC. Le virus se propage le contact physique, le baiser, les relations sexuelles ; le contact avec les animaux (chasse, dépouillage, cuisson), les matériaux (aiguilles, textiles ou draps contaminés). Les femmes enceintes peuvent transmettre le virus à leur enfant à naître.
Le 06 août dernier, le ministère de la santé a publié un communiqué confirmant un cas de choléra dans le district sanitaire de Vo. Pour l’heure, aucune annonce n’est faite la recrudescence de la mpox, maladie endémie à l’Afrique centrale et de l’ouest. Du 1er janvier au 30 juin 2024, 107 cas du mpox ont été signalés en France. Des mesures doivent être prises pour garder la maladie hors des frontières du Togo.
Jean-Baptiste Edina
