L’ancien ministre des Sports et actuel délégué national de l’Union des Démocrates Socialistes du Togo (UDS-Togo), Antoine Folly, a récemment souligné l’urgence de repenser le statut des anciens membres du gouvernement.
Dans une déclaration, le patron de l’UDS-Togo a rappelé que la fonction ministérielle n’est pas une carrière à long terme, mais une responsabilité temporaire, souvent suivie d’une précarité pour ceux qui n’ont pas de véritable activité professionnelle après leur passage au gouvernement.
Loin d’être une simple critique, cette prise de position vise à interpeller les députés et à susciter une réflexion sur un cadre légal qui reconnaîtrait et régirait le statut des anciens ministres.
Selon Antoine Folly, une telle reconnaissance pourrait inclure des indemnités versées sur le long terme, afin de garantir une sécurité financière et une dignité pour ces personnalités politiques, qui ont souvent joué un rôle central dans la gestion des affaires publiques.
« Être ministre est une fonction de service public qui nécessite des sacrifices. Mais trop souvent, une fois cette fonction terminée, ces anciens ministres se retrouvent sans véritable soutien, sans emploi stable, et parfois dans une situation de précarité », a-t-il expliqué.
Cette situation, souligne-t-il, touche de nombreux ex-ministres qui, après leur passage au gouvernement, n’ont pas toujours les moyens de réintégrer le marché du travail ou de se reconvertir dans une autre activité professionnelle.
Antoine Folly a donc invité les parlementaires à se saisir de cette question, afin de poser les bases d’une législation qui pourrait offrir aux anciens ministres une protection et un cadre juridique clair, tout en prévenant les risques d’isolement ou de pauvreté pour ceux qui ont servi le pays à un niveau aussi élevé.
Cette proposition met en lumière un défi récurrent dans plusieurs démocraties : comment gérer la transition des responsables politiques après leur mandat, notamment en ce qui concerne leur avenir professionnel et leur stabilité financière. Elle soulève également la question plus large de la reconnaissance et de la valorisation du travail politique, souvent éphémère mais indispensable à la gestion des affaires publiques.
Reste à voir si cette proposition, portée par Antoine Folly et son parti, trouvera un écho favorable au sein de l’Assemblée nationale. Mais le débat sur le statut des anciens ministres, au-delà des enjeux personnels, s’inscrit dans une réflexion nécessaire sur la professionnalisation de la politique et le traitement des acteurs publics après leur passage au gouvernement.
Kounik