Les jeunes filles du Centre régional de formation pour l’entretien routier (CERFER) sont mises à l’honneur lors d’une conférence organisée le 12 mars 2025. Cet événement, inscrit dans le cadre de la Journée internationale des droits de la femme, a réuni des profils divers du monde technique et professionnel. Objectif, discuter de l’accès des filles aux secteurs techniques et professionnels.

« Nous ne célébrons pas seulement les femmes. Nous agissons concrètement pour aider les jeunes filles à choisir les bonnes voies et devenir des professionnelles techniques. Cette plateforme d’échanges vise à trouver des solutions pour leur permettre d’intégrer facilement les filières techniques et de réussir leur insertion professionnelle », a expliqué Sylvie Bénissan, consultante en communication.

Des étudiantes en première ligne

Elles ont saisi l’occasion, décrit les difficultés qu’elles rencontrent et proposé des solutions. Noéline, étudiante en 2e année, Génie mécanique, a abordé le thème : « Génie mécanique et génie civil, comment promouvoir ces filières auprès des jeunes filles dès le secondaire ? » Elle a mis en lumière les défis rencontrés par les filles dans ces domaines, tels que le manque de modèles féminins et les préjugés selon lesquels l’ingénierie repose sur la force physique. « Nous devons prouver que nous pouvons exceller », a-t-elle affirmé. Elle a également suggéré la mise en place de stages d’imprégnation et de mentorat pour encourager les filles à faire des choix éclairés.

Honorine, technicienne supérieure en génie civil en fin de formation, a plaidé pour une intégration accrue des filles dans l’ère numérique et l’intelligence artificielle.

« Les jeunes filles doivent embrasser les nouvelles technologies pour rester compétitives », a-t-elle déclaré.

Quant à Jacqueline, une autre apprenante, son intervention a porté sur le développement des soft skills pour rester compétitive dans les métiers techniques. Elle a insisté sur la nécessité de combattre les stéréotypes de genre et de renforcer la formation continue et le développement personnel. « La résilience, la gestion du stress et le leadership sont des compétences essentielles pour réussir », a-t-elle souligné.

L’engagement du CERFER

Le directeur général du CERFER, Dr SAMAH Ouro-Djobo Essoavana, a rappelé que l’objectif initial du centre était l’intégration de tous les jeunes, y compris les filles. « Aujourd’hui, la mission du CERFER s’élargit aux métiers du rail et du secteur minier. Avec le soutien de la Banque africaine de développement (BAD), nous avons rédigé de nouveaux curricula et lancerons bientôt de nouvelles formations qui tiennent compte des avancées technologiques », a-t-il précisé.

Dr Diallo, représentant de la Bad, a suggéré que le CERFER développe un cursus en entrepreneuriat avec des compétences renforcées en intelligence artificielle.

Le représentant du Conseil national du patronat a encouragé les filles à viser l’excellence. « Dans le monde de l’entreprise, c’est le résultat qui compte. L’humilité et le travail sont des valeurs essentielles », a-t-il affirmé.

Pour Honorine, l’initiative du CERFER a permis de rencontrer des aînés et d’acquérir des informations précieuses pour renforcer leurs compétences. Noéline, quant à elle, souhaite que le CERFER sollicite davantage les entreprises pour accompagner les étudiantes dans leur insertion professionnelle.

Une foire aux questions et réponses a clôturé cette journée riche en échanges et en perspectives pour l’avenir des jeunes filles dans les métiers techniques.

Source : leclik.tg