Politique

Fin du recensement dans la zone 1 avec des centres quasiment vides

Le recensement a pris fin dans la zone 1 à 16 heures, d’après le chronogramme de la CENI. Ce matin, L’Echiquier a fait le tour de certains centres d’enrôlement et a constaté que la participation a été très faible, comparativement aux derniers jours.

A quatorze heures, il n’y a que 5 personnes dans un centre d’Agoè. «Aujourd’hui, c’est le dernier jour d’enrôlement et l’affluence est super faible ici. Il est 14h25, et à peine 5 personnes dans la file chez nous», a déclaré un opérateur de saisie à L’Echiquier. «Je ne connais pas la situation dans les autres CRV, mais chez moi, il n’y a plus personne», a-t-il ajouté.

La CENI a prolongé de deux jours la durée d’enrôlement au regard des affluences massives des requérants les six premiers jours. La participation ces deux derniers jours reste une surprise. Peut-être la CENI n’a-t-elle pas suffisamment communiqué autour de cette prolongation et le public mal informé n’a pas pu faire le déplacement des centres d’enregistrements…   

Au quartier Avedji, un requérant affirme n’avoir été informé que ce lundi matin par sa sœur et qu’il pensait que l’enrôlement avait pris fin depuis samedi 6 mai.  

Les opérations d’enregistrement électoral ont débuté le 29 avril dernier et le processus a connu un grand désordre avec une affluence massive inattendue dans les centres d’enregistrement, engendrant des mécontentements.

Pénuries de fiches d’identification et  d’encre, lenteurs ou pannes des machines, bien d’incidents ont ralenti le recensement dans la zone 1, qui est considérée comme le bastion démographique du pays, soit plus du tiers de l’électorat.

Des partis politiques ont dénoncé les dysfonctionnements qui pourraient impacter le processus électoral. Ils accusent la CENI d’empêcher ainsi l’enrôlement de potentiels électeurs de l’opposition.

Ecoles fermées

Pour rappel, l’affluence a été exceptionnellement massive vers les CRV cette année. Pour des raisons évidentes : l’appel à la mobilisation des partis de l’opposition et surtout les fantasmes autour des transferts monétaires de solidarité du gouvernement, pour lesquels  les bénéficiaires devraient se munir d’une carte d’électeur. En 2020, le gouvernement avait effectué des transferts monétaires aux travailleurs qui ont perdu leurs revenus pendant la période de la pandémie de la covid-19. Bien de potentiels bénéficiaires n’ont pas pu jouir de ces droits du fait de l’absence de la carte d’électeur.

La CENI n’a pas su anticiper la forte participation et mobilisé les moyens humains et matériels pour faire face de façon efficiente et efficace à la situation. En 2015, d’après des experts de l’OIF, au Togo, plus de 75% de la population ne disposent pas de la carte d’identité nationale.   

A noter que les écoles publiques sont transformées en CRV et des milliers d’élèves du Grand Lomé et de la région Maritime furent interdits de classe pendant toute une semaine. Rien n’empêchait pourtant la CENI de faire un chronogramme adapté au calendrier scolaire.

Les élections régionales et législatives se tiendront probablement dans le dernier trismestre de l’année 2023.

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