Dans un communiqué daté du 11 décembre 2024, la DMP (Dynamique pour la majorité du peuple) a exprimé son opposition ferme à la tenue des premières élections sénatoriales prévues pour le 2 février 2025 au Togo. Selon la dynamique, ce scrutin s’inscrit dans un processus de « coup d’État constitutionnel » visant à instaurer les institutions de la 5e République, rejetées par une majorité de Togolais.
La DMP remet en cause la légitimité de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), jugeant sa composition contraire aux normes du code électoral, et accuse le régime d’avoir contrôlé le corps électoral afin de garantir une mainmise totale sur le Sénat. L’organisation politique critique également la mise en place d’une chambre sénatoriale jugée inutile dans un contexte économique difficile, dénonçant un projet coûteux et déconnecté des priorités du peuple.
Enfin, la DMP rappelle que la Constitution de mai 2024, qui remplace celle de 1992, a été adoptée sans l’accord du peuple, privant ainsi les Togolais de leur droit de choisir librement leur président. En conséquence, elle appelle à la restauration de la Constitution de 1992 et invite les citoyens à rester vigilants face à ce qu’ils considèrent comme une atteinte à la souveraineté populaire.