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Rencontre à Lomé des ministres d’une curieuse Alliance politique africaine

Les linéaments d’une Alliance politique africaine (APA) rassemblant certains pays africains sont en train d’être écrits à l’instigation de Faure Gnassingbe et son ministre Robert Dussey. La première conférence ministérielle a eu lieu le 3 mai à Lomé.

Une  première rencontre rassemblant des ministres de pays africains appartenant à une organisation dite Alliance politique africaine (APA), s’est déroulée dans la capitale togolaise, sous la présidence de la Première ministre Victoire Dogbe-Tomegah.

Face à la globalisation «l’Afrique doit devenir un bloc d’équilibre»,  a déclaré le  chef du gouvernement togolais lors de l’ouverture des travaux.

Dans un tweet aux relents d’un passé togolais que l’on croyait révolu, le ministre Robert Dussey a remercié les participants, tout en signalant que Lomé serait devenu le centre de la paix, de la médiation, du dialogue et de la tolérance.

L’APA vise à fédérer les pays qui partagent les idéaux du panafricanisme et qui sont déterminés à œuvrer pour une Afrique politiquement forte, indépendante et non-alignée. «Notre ambition est d’avoir une Afrique plus libre sur la scène internationale», a souligné Robert Dussey, le ministre des Affaires étrangères, principal instigateur de cette organisation.

Pour ce début l’APA est une nébuleuse composée de pays comme l’Angola, le Burkina Faso, le Gabon, la République centrafricaine, la Guinée, le Mali, la Libye, la Namibie et la Tanzanie. Ce sont tous des ex-pays colonisés, dont des Etats faillis comme le Mali, le Burkina, la Centrafrique, la Libye en lutte contre le djihadisme ou vivent une guerre civile. D’autres comme le Togo et le Gabon cornaqués par des régimes à tendance monarchique souffrent de légitimité démocratique. La présence de la Tanzanie et la Namibie, dernier pays décolonisé en Afrique et une réussite en terme de démocratie, arrive comme un cheveu sur la soupe.

La finalité d’une telle organisation reste assez confuse pour cette première étape devant poser les bases de l’Alliance ;  les objectifs n’en demeurent pas autant clairs. On y évoque le non-alignement de pays africains, voire leur engagement commun face aux défis du 21ème siècle.

On peut y percevoir en écho les échos de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine et les positions des pays à l’ONU. On perçoit surtout une ligne politique de l’africanophonité théorisée par le ministre Robert Dussey- un concept aux contours imprécis qui fait écho à un pseudo discours anti-impérialiste et anti-Occident  qu’assènent furieusement sur les réseaux sociaux des certains fourriers d’un panafricanisme  pro-russe.  

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