
Port de casque obligatoire, limitation de vitesse, contrôle systématique des rétroviseurs, radars mobiles, Alcootest, déploiement des agents de la direction de la sécurité routière (DSR)… plusieurs mesures sont prises pour réduire les accidents de la circulation. Mais certains dispositifs semblent avoir fait long feu.
Le 20 décembre 2024, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile et le ministère des transports aériens, routiers et ferroviaires ont pris un arrêté interministériel révisant les vitesses autorisées pour la circulation sur le réseau routier national. L’arrêté prend en compte tout type de véhicule quel que soit son usage, notamment les véhicules de transport public ou privé de passagers et de marchandises. D’autres mesures avaient été prises bien avant cet arrêté.
Les radars mobiles abandonnés ?
La prise de cet arrêté intervient quelques mois après l’introduction sur les routes de radars mobiles. Le déploiement de ces radars censés contribuer à la sécurité routière a été fait en deux phases. La première décrite comme une phase de sensibilisation vise à familiariser les usagers de la route à ce dispositif. Suit la phase de la répression au cours de laquelle la DSR peut procéder à des sanctions.
«Quand un usager est flashé et reconnu en excès de vitesse, le radar indique la vitesse, capture l’immatriculation du véhicule, sa photo, et la photo du conducteur. Ce dernier sera intercepté plus loin par les agents de surveillance de la DSR qui reçoivent l’information », explique-t-on.
La mesure a été bien accueillie au sein de l’opinion, mais un an après, des interrogations naissent. « Que sont devenus les radars mobiles ? », s’interrogent certains usagers. « Je ne sais même pas que des radars mobiles ont été déployés sur les routes à Lomé. En tout cas, je n’en ai jamais vu », soutient un usager. « Peut-être qu’on va le croiser un jour dans la circulation », ironise un autre.
Dans tous les cas, si les radars mobiles sont toujours utilisés, ils ne sont plus assez visibles sur les routes, à l’instar de l’alcootest.
Que devient l’alcootest ?
Le 16 décembre 2019, le gouvernement introduit l’alcootest sur les routes togolaises. « Il n’est pas interdit de boire de l’alcool, mais il ne faudra pas dépasser le seuil autorisé », précisait à l’époque le Général Yark Damehane, ministre de la sécurité et de protection civile. Ce seuil est fixé à 0,5 grammes d’alcool par litre de sang.
Sur les réseaux sociaux, des vidéos d’usagers en train de faire le test ont été virales. Tout le pays a été ameuté, d’autant plus que la mesure est entrée en vigueur durant le mois festif de décembre. Mais très vite, ce test qui permet de déterminer la quantité d’alcool dans le sang a disparu des radars. On n’en entend plus parler.
Pourtant, il s’agit d’une mesure qui devrait dissuader les conduites en état d’ivresse et épargner des vies. Au même titre que les radars pour sanctionner les excès de vitesse. Aujourd’hui, dans le cadre de la sécurité routière, on semble avoir opté pour le minimum, notamment le contrôle du port de casque par les usagers à moto, l’absence de rétroviseurs et autres, qui ne sont pas non plus à négliger.
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