Environnement

L’ONU Environnement alerte : «La qualité de l’eau douce se dégrade»

La qualité de l’eau douce se dégrade. C’est ce qui ressort d’un rapport de l’ONU environnement publié ce mercredi 28 août 2024. Selon le rapport, dans la moitié des pays, on déplore une diminution du débit des rivières et des eaux de surfaces, un accroissement de la pollution et une gestion de l’eau de moins bonne qualité. Ceci principalement dans des pays d’Afrique, d’Asie centrale et du Sud-Est.  

Selon le rapport, une analyse globale des données sur les écosystèmes liés à l’eau révèle que dans 50% des pays, un ou plusieurs types d’écosystèmes liés à l’eau sont dans un état de dégradation. «Ces écosystèmes dégradés méritent la plus grande attention en matière de protection et politiques de restauration», souligne le rapport.

L’ONU Environnement rapporte aussi que la dégradation des écosystèmes d’eau douce, caractérisée par des changements dans la quantité et la qualité de l’eau  et ou la perte de zone d’écosystème a un impact direct sur les opportunités de développement durablement, « car des écosystèmes d’eau douce en bonne santé et fonctionnels sont essentiels pour assurer la sécurité de l’eau et de la nourriture, atténuer les impacts du climat, et préserver la biodiversité … ». Les causes de cette dégradation sont principalement la pollution, les barrages, la surexploitation et le changement climatique.

Conséquences sur l’homme et la nature

Pour les humains, la dégradation de l’écosystème se traduit par une perte de l’eau douce disponible. Ce qui peut augmenter le temps et les efforts des femmes et des filles dans la corvée d’eau, «affectant leur santé, leur éducation et leurs opportunités économiques». Cette dégradation provoque la réduction de la capacité d’irrigation des cultures vivrières et augmente la gravité et la fréquence des impacts du changement climatique sur l’homme.

Côté nature, les conséquences sont aussi néfastes. La dégradation des écosystèmes d’eau douce peut

être catastrophique. Elle a, par exemple, entraîné une énorme diminution des populations d’espèces d’eau douce. A l’échelle mondiale, on parle de 83% de déclin depuis 1970, avec 25% des espèces de poissons d’eau douce de la planète menacés d’extinction.

Des tendances régionales diverses

L’analyse des données depuis 2000 montre que le centre de l’Asie, l’Asie du Sud-Est et l’Afrique subsaharienne sont à plus de 60% de dégradation des écosystèmes d’eau douce des pays. L’Amérique latine et les Caraïbes ainsi que l’Ouest de l’Asie et l’Afrique du Nord comptent plus de la moitié des écosystèmes d’eau douce des pays dégradés.

Preuve que la tendance n’est pas la même partout, les régions d’Amérique du Nord et d’Europe, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, et l’Océanie représentent les trois régions avec les plus faibles scores. Ils sont respectivement de l’ordre de 39%, 28% et 21% de dégradation des écosystèmes. La seule région avec une tendance positive depuis 2000 est l’Océanie.

Autre fait marquant de ce rapport, « la moitié la plus pauvre du monde contribue à moins de 3% des données mondiales sur la qualité de l’eau ».

Jean-Baptiste Edina

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