Togo: Le front «Touche pas à ma constitution» interpelle le ministre des Droits de l’homme
Il y a quelques semaines, le front «Touche pas à ma constitution» a lancé une campagne pour la libération des détenus politiques. Ce 30 août 2024, une délégation du front s’est rendue au ministère des droits de l’homme où une correspondance a été déposée. Objectif, interpeler directement le ministre en charge des droits de l’homme au sujet de la situation préoccupante, et même alarmante, des prisonniers politiques au Togo.
Dans ce courrier, apprend-on, le front appelle à la libération immédiate des citoyens togolais actuellement détenus pour leurs opinions politiques. « La justice est le pilier de toute démocratie, et aujourd’hui, ce pilier vacille dangereusement au Togo », souligne le front.
Dans ladite correspondance, «Touche pas à ma constitution» relève plusieurs points alarmants, notamment 92 prisonniers politiques sont actuellement détenus ; 9 décès en détention ont été enregistrés entre 2020 et 2023 ; et plusieurs décisions de la Cour de Justice de la CEDEAO ordonnant leur libération restent lettre morte.
Face à cette violation de l’article 13 de la Constitution qui garantit l’intégrité physique des citoyens, le front « Touche pas à Ma Constitution » exhorte le gouvernement togolais à : 1- ordonner la libération immédiate des 92 prisonniers politiques ; 2- mettre en place une commission d’enquête indépendante sur les 9 décès en détention ; 3- réaffirmer publiquement l’engagement du Togo à respecter les décisions de la CEDEAO.
Dans son courrier, le front rappelle que «l’histoire jugera notre génération non pas sur nos paroles, mais sur nos actes»
Tout en affirmant sa détermination à rester mobilisé pour le respect de l’État de droit et des droits humains au Togo, conformément à la Constitution de 1992, le front dit attendre «une action rapide et décisive sur ce dossier crucial pour l’avenir de notre Nation».
Jean-Baptiste Edina
