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Trafic illicite de produits sanguins : Aller véritablement aux sanctions

Une organisation de la société civile a récemment alerté sur le trafic de produits sanguins dans certains centres de santé du pays. La révélation a suscité le tollé au sein de l’opinion, poussant les autorités en charge de la santé à réagir.

Dans un communiqué publié mardi, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique déclare avoir constaté que les produits sanguins destinés à sauver des vies humaines font l’objet de trafic illicite et de spéculation par certaines structures sanitaires et des agents véreux.

La mise au point…

Le ministre rappelle que la distribution des stocks de produits sanguins se fait par le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS). Celui-ci approvisionne les banques de sang des formations sanitaires qui, à leur tour, procèdent à la distribution nominative aux malades hospitalisés dans ces formations sanitaires. « Lorsque les produits sanguins quittent le CNTS pour arriver dans les banques de sang des formations sanitaires, ils cessent d’être la propriété du CNTS pour être ceux des formations sanitaires », précise le communiqué.

Prof Tchin Darre, ministre de la Santé, revient sur l’arrêté interministériel N°0045/2009/MS/MEF du 10 mars 2009 fixant les prix de cession des produits sanguins. Selon ledit arrêté, le Concentré de Globules Rouges, poche adulte (250 ml) est cédé à 6.000 FCFA ; le Concentré de Globules Rouges, poche enfant (125 ml) coûte 3.500 FCFA ; le Plasma Frais Congelé (200 ml) est vendu à 2.000 FCFA et le Concentré Standard de Plaquettes (5 unités) est à 10.000 FCFA.

…et les sanctions

Devant ce phénomène déplorable, le ministre de la santé brandit les sanctions, avertissant que toute formation sanitaire ou tout individu qui s’adonnerait à la vente illicite de sang, au trafic de sang ou encore à une spéculation quelconque en lien avec les produits sanguins fera face à la rigueur de la loi sans outre mesure.

Vivement que cette réaction du Prof DARRE soit suivie d’actions. Au Togo, il est récurrent de voir les mesures se limiter à de simples communiqués de presse. Il faut franchir cette étape et aller à celle de véritables sanctions. D’ores et déjà, les agents ou formations sanitaires incriminés par l’ONG doivent être entendus et sanctionnés si les faits sont avérés.

Géraud Afangnowou

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