Politique

Un énième accord de dupes sur les sénatoriales au Cadre permanent de concertation

Le Cadre permanent de concertation (CPC) a tenu sa 16ème séance ce 17 septembre 2024, dans le cadre ce que le pouvoir présente comme un dialogue intertogolais sur les questions politiques de l’heure.  Cette énième rencontre porte sur « l’amélioration du cadre électoral », en prélude aux prochaines élections sénatoriales.

Les discussions ont tourné autour de la révision du code électoral à la lumière de la nouvelle Constitution et le renouvellement des membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Les participants ont souligné l’importance d’organiser des élections transparentes, crédibles et inclusives. Ils ont convenu de la nécessité de revoir certaines dispositions du code électoral afin de les adapter aux nouvelles réalités politiques et juridiques du pays.

Par ailleurs, la question du renouvellement des membres de la CENI a été largement débattue. Si un consensus s’est dégagé pour reporter cette question à l’après-élections sénatoriales, les partis politiques représentés au sein de la CENI ont la possibilité de demander le remplacement de leurs représentants.

Ont participé à cette rencontre Me Tchassona du MCD, entouré du vice-président du CPC, monsieur Adoko Komlan, 1er secrétaire général adjoint de la CDPA, représentant l’opposition parlementaire à l’Assemblée nationale, et du rapporteur général du bureau du CPC, monsieur Awaté Hodabalo, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la chefferie coutumière, commissaire du gouvernement au CPC et porte-parole de l’institution. Invité spécial de cette rencontre, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), représenté par le président de la commission des affaires électorales, monsieur Potopere Tozim.

Les élections au Togo ont été toujours sujet à des controverses. La question du fichier électoral corrompue n’a jamais été résolue et d’innombrables points comme la composition de la Commission électorale, l’administration des commissions électorales par des magistrats nommés par le pouvoir, demeurent non résolus également.

En sus de cette situation qui ôte toute confiance à l’organisation des élections au Togo, le chef de l’Etat nomme le quart du sénat, ce qui entache la nature démocratique présumée de ce parlement.

Au Togo, le régime qui dirige le pouvoir depuis 1967 détient toutes les manettes du pays : l’administration, l’appareil judiciaire et les affaires sont dans ses mains. Fort de ce pouvoir immense inexistant dans aucune démocratie, le régime vient de faire adopter par son parlement une 5ème république qui garantit un pouvoir à vie au chef de l’Etat Faure Gnassingbe.

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