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Université de Lomé : L’Inspection d’Etat et la Cour des comptes pour auditer le bilan du Pr. Dodzi Kokoroko

Après la pétition de plus d’une centaine d’enseignants des deux universités publiques du Togo (Lomé et Kara), Faure Gnassingbe, de guerre lasse, lâche enfin le très contesté Professeur Komla Dodzi Kokoroko.

Ce dernier cumulait la présidence de l’université de Lomé et le gros ministère des Enseignements primaire, secondaire, technique, et de l’Artisanat. La détermination du corps enseignant laissait présager une rentrée chahutée voire une paralysie totale des universités publiques.

Mais, l’affaire est loin d’être terminée. Si Kokoroko s’en va, il reste aussi le sort du ministre de l’Enseignement supérieur, sérieusement contesté.

Autre chose : la nomination du Professeur Adama Kpodar en remplacement de Kokoroko avec qui il partage une solide amitié mais aussi certaines casseroles – suspension de 3 ans en 2019 du CAMES pour faute d’éthique et de déontologie, militantisme proclamé au sein du parti au pouvoir-,  n’est pas de nature à apporter la sérénité dans les rangs des enseignants. La main gauche de l’Etat reprend-il ce qu’il a donné de la main droite ?

Certes, contrairement à son prédécesseur, suite à la grave décision du Cames compromettante pour leurs carrières universitaires, Adama Kpodar fait  plus ou moins profil bas. Et le corps enseignant a besoin d’un président à l’écoute, plus respectueux des règles de fonctionnement, bref, qui ne fait pas de vague.  

L’un des principaux griefs des enseignants à l’encontre du Professeur Kokoroko est la verticalité de sa gestion,  la mise sous éteignoir du Conseil universitaire, par exemple ;  ce qui fait du président le seul gestionnaire des affaires, contrairement aux pratiques.

Par exemple, en ce qui concerne la construction des routes, les échangeurs, des passerelles, des immeubles (dont un s’était écroulé avant réception), bien de choses ont échappé au conseil universitaire. En principe, le président valide les décisions du conseil ou demande à ce dernier de revoir certains aspects au regard des fonds alloués par l’Etat.  

L’Université de Lomé est doté d’un budget de 24 milliards dont 60% consacrés aux salaires et bourses.

Une page se tourne, même si toutefois deux audits ont été commandités  quant au bilan des 7 années de la présidence. Kokoroko. Paradoxe, l’Etat a plutôt commandité deux audits… par l’Inspection d’Etat et la Cour des comptes… C’est à y perdre son latin.

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