Politique

Faure Gnassingbé à Pékin, surtout ne pas rééditer «l’exploit» de Séoul

Le chef de l’Etat Faure Gnassingbé séjourne actuellement à Pékin. Il est arrivé dans la capitale chinoise ce dimanche 1er septembre 2024 pour prendre part au neuvième sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) dont les travaux s’ouvrent mercredi.

Selon la présidence de la république, cette rencontre internationale offre l’occasion aux dirigeants chinois et africains de faire le point de leur partenariat et renouveler leur engagement fondé sur des intérêts mutuels, face aux grands défis de l’heure relatifs notamment à la sécurité, la santé, la relance de l’économie et au changement climatique.

En marge du sommet, le président de la république «aura des entretiens en tête-à-tête avec son homologue chinois Xi Jinping», annonce la présidence.

Ce séjour Pékinois de Faure Gnassingbé nous rappelle un précédent voyage effectué en Asie. C’était début juin 2024 à Séoul en Corée du Sud. Lors de ce séjour, il s’est rendu au Centre international de l’ONG International Youth Fellowship (IYF). Invité à prendre la parole, il a prononcé un discours inoubliable.

« S’il y a un continent qui regorge de jeunes, c’est bien le continent africain. Le travail qui se fait dans ce centre au profit de la jeunesse est essentiel. Parce que dans ma sous-région en Afrique de l’Ouest, je constate les conséquences désastreuses d’une jeunesse qui n’arrive pas à réfléchir avant d’agir », a-t-il déclaré devant des jeunes coréens.

En fait, c’était pour Faure Gnassingbé un exploit de faire un discours improvisé dans lequel il a dit ce qu’il pense de la jeunesse togolaise et celle de l’Afrique de l’Ouest. C’est la liberté d’expression et ce serait un déni de démocratie de la lui refuser.

Malheureusement, cet « exploit » a suscité une vive polémique au sein de la jeunesse africaine au point où tout l’appareil d’État a été mobilisé pour replacer la déclaration du chef de l’État dans son contexte.

Mais Faure Gnassingbé n’a pas totalement tort. Un jeune qui prend de l’argent, du riz et un T-shirt en contrepartie de son vote ne réfléchit pas. Le tort va plutôt à l’équipe qui a accompagné le chef de l’État et qui ne lui a visiblement pas proposé un discours rédigé.

Jean-Baptiste Edina

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