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La Côte d’Ivoire désormais accessible par la route

Cour déserte, hangar de passagers vide, guichets envahis par la poussière, un restaurant orphelin de ses clients. L’ambiance dans les sociétés de transport de personnes à destination de la Côte d’Ivoire est triste. Tout semble s’être arrêté depuis le 20 mars 2020, date à laquelle le gouvernement ivoirien a annoncé la fermeture de ses frontières terrestres, dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus.

Dans l’une de ces sociétés où nous avons pu échanger avec un employé, on nous fait part du désert traversé de cette fermeture des frontières décrétée il y a trois ans par les autorités ivoiriennes. « C’est malgré nous que nous sommes encore ici. La plupart de nos collègues sont partis parce qu’il n’y a plus de travail », explique un employé. « Avant la fermeture des frontières, l’agence était remplie de passagers qui voyageaient sur la Côte d’Ivoire. On était tout le temps occupé », déclare-t-il, nostalgique. « Nous savons qu’il y a du nouveau depuis hier (15 février 2023, NDLR), mais nous attendons les ordres de nos supérieurs », conclut-il espérant une reprise rapide des activités.

La bonne nouvelle pour les compagnies de transport, c’est la réouverture des frontières terrestres de la Côte d’Ivoire avec les pays limitrophes. L’annonce a été faite via le communiqué du Conseil des ministres du 15 février 2023, date d’entrée en vigueur de la mesure. « Au titre du Ministère d’Etat, Ministère de la Défense, en liaison avec le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité et le Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat ; Le Conseil a adopté un décret portant ouverture des frontières terrestres de la Côte d’Ivoire », écrit le gouvernement. Et de justifier : « Au regard de l’évolution favorable de la situation sanitaire mondiale et de la reprise de l’activité économique, les frontières aériennes et maritimes ont été ouvertes. Dans la même dynamique, ce décret fixe l’ouverture des frontières terrestres pour compter du mercredi 15 février 2023, à minuit ».

Outre les raisons liées à la pandémie, des sources estiment que la longue fermeture des frontières terrestres ivoiriennes répondait à des enjeux sécuritaires. Amadou Coulibaly, Porte-parole du gouvernement le confirme. « Nous maîtrisons aujourd’hui les voies de transit clandestin, nous invitons tous les voyageurs à passer désormais par les voies de passage officielles », déclare-t-il.

Sur le plan politique, certains responsables politiques ivoiriens en froid avec le régime ADO seraient soupçonnés d’une incursion armée depuis le Liberia voisin. Cette probabilité a été l’une des raisons de cette fermeture aux conséquences économiques dévastatrices pour les sociétés de transports.

O.L.

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